Les Labels, de quoi s’y perdre !

Léa Barbé

Il existe une multitude de labels : Français, Européens et Internationaux. Tous ne sont pas des labels officiels reconnus par l’état.
Comment s’y retrouver ?

Qu’est-ce qu’un label ? 

Les labels officiels sont des dénominations reconnues par les pouvoirs publics et contrôlées régulièrement par des organismes indépendants agréés par l’INAO (Institut Nationale des Appellations d’Origine). A chaque label correspond un cahier des charges spécifique, un organisme certificateur accrédité, un certificat de conformité ainsi qu’une homologation.

Issu d’accords entre l’Etat et les acteurs des filières concernées, les labels ont pour but d’éclairer le choix des consommateurs ainsi que valoriser la production des agriculteurs par la création de valeur ajoutée. Ils encouragent la typicité et diversité des produits issus de méthodes traditionnelles et d’un terroir défini.

Les labels véhiculent de multiples valeurs : valorisation de la biodiversité, préservation des ressources naturelles ou encore respect de l’environnement. Ils promeuvent le dynamisme rural par le maintien des emplois et la communication sur le savoir-faire régional. Vous comprenez pourquoi on était presque obligés de faire un article sur le sujet…!

Les labels français

AOC : Appellation d’Origine Contrôlée

L’AOC désigne un produit originaire d’une région déterminée.
Les caractéristiques du produit sont principalement dues à ce milieu géographique.

On compte plus de 460 produits AOC en France !

 

Label Rouge

Ce label garanti que le produit a un niveau de qualité supérieur à un produit courant similaire. Toutes les étapes de productions sont prise en compte dans le cahier des charges établi par l’INAO.
En 2015, on compte 425 produits Label Rouge pour plus 1,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires dont 49% de la filière volailles.

Le saviez-vous ?

Les labels européens

AOP : Appellation d’Origine Protégée

C’est la garantie d’acheter « un produit dont les principales étapes de production sont réalisées selon un savoir-faire reconnu dans une même aire géographique, qui donne ses caractéristiques   au produit ». Pour une AOC donnée, une région homogène est délimitée de part certaines de ses caractéristiques. C’est au sein de celle-ci que sont réalisés l’ensemble des étapes de fabrication (production, transformation, élaboration). En 2015, on compte 585 produits AOP dans l’Union Européenne pour un chiffre d’affaire de plus de 20 milliards d’euros.

IGP : Indication Géographique Protégée

C’est la garantie d’acheter « un produit agricole, brut ou transformé, dont la qualité, la réputation ou d’autres caractéristiques sont liées à son origine géographique ».
Le lien avec le terroir du produit est moins strict que pour l’AOP. Il peut reposer sur la qualité gustative du produit, sa réputation ou encore la réalisation de certaines étapes de la fabrication au sein d’une zone définie. Ca explique que la Moutarde de Dijon n’est pas nécessairement produite à Dijon ! 
On dénombre 621 produits IGP en 2015 en Europe dont 126 localisées en France.

STG : Spécialité Traditionnelle Garantie

C’est la garantie d’acheter des « produits à caractère traditionnel qui ne présentent pas de lien avec leur origine géographique ». Ce label vous garantit l’utilisation de matières traditionnelles, une composition, un mode production ou encore une transformation traditionnels.
143 produits STG sont présents sur le marché européen… dont un seul français : les moules de Bouchot !

Les labels Biologiques

Les labels bio français et européens permettent de garantir que le produit n’est pas traité avec des produits chimiques de synthèse. Méfiez-vous, le cahier des charges Français est bien plus strict que le label Européen !

Par ailleurs, certains labels bio sont bien plus exigeants que les labels AB français et Bio Européen, voila les 3 plus connus :

  • Nature & Progrès
  • Bio Cohérence
  • Demeter.

Ces labels sont plus exigeants car leur définition ne se limite pas à la dimension technique de l’emploi de pesticide. Selon les labels, elle questionne également l’industrialisation du bio et répercussions sociales et écologiques !